On exclue une maîtrise insuffisante de la langue dans les critères diagnostiques du mutisme sélectif (DSM IV, Association américaine de psychiatrie, 1994). Lors de l’apprentissage d’une langue seconde, certains enfants allophones connaîtront toutefois une période de silence. Cette période, pouvant durer jusqu’à 7 mois, est normale et parfois nécessaire puisqu’elle permet à l’enfant d’approfondir ses connaissances de la nouvelle langue. Ainsi, plonger un enfant du jour au lendemain dans un nouvel environnement linguistique peut déclencher le mutisme. Par ailleurs, on parlera réellement de mutisme chez l’enfant allophone lorsque la période de silence se prolongera au-delà de 7 mois. Maîtrisant peu la langue d’accueil, certains enfants développeront un sentiment d’incompétence et par le fait même, une anxiété à parler. Il est à noter que le mutisme serait plus susceptible de se développer chez des familles ayant vécu en vase clos, souffrant d’isolement social ou vivant un choc culturel. Voici quelques conseils pour les intervenants gravitant autour d’un enfant allophone démontrant des signes de timidité accrue à parler:
publié par: Brigitte Chaput | Orthophoniste | Les Jeux de Bri-Bri Inc. |